Parce que j'ai une voisine qui est actuellement hospitalisée à cause de cette maladie, j'avais envie de vous parler un peu de cette maladie assez méconue : la maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme.
Souvent, on connait cette maladie de nom seulement, vaguement...
Mais surtout, on n'y pense pas forcément automatiquement...
Car quand on fait une randonnée pour profiter du retour des beaux jours au printemps, des belles journées d'été ou des couleurs automnales, comment penser qu'en forêt ou dans les zones de hautes herbes les tiques guettent, et que leur piqûre peut transmettre une bactérie responsable de la maladie de Lyme ?
Détectée tôt, la maladie de Lyme se traite sans difficulté. Non soignée, elle peut provoquer des troubles invalidants neurologiques, articulaires et musculaires...
Mais pour pouvoir être traitée, encore faut-il que la maladie de Lyme soit décelée...
C'est pourquoi il est important de la connaître un minimum, et surtout d'adopter les bons réflexes...
• La maladie de Lyme en quelques mots...
La maladie de Lyme est une infection due à une bactérie, transmise à l'homme par une piqûre de tique infectée.
La tique, c'est un acarien qui vit aussi bien à la campagne dans les bois et forêts, les herbes et les broussailles, qu'en ville dans les jardins et les parcs...
Les personnes les plus exposées sont les professionnels qui travaillent en forêt. Mais les chasseurs, les pêcheurs, les ramasseurs de champignons, les promeneurs et les randonneurs sont également les personnes le plus souvent victimes de la maladie !
• Périodes et zones à risque...
Le risque de se faire piquer par une tique est plus important du printemps jusqu'à l'automne, lorsque les températures se réchauffent. Mais dans les endroits où l'hiver est doux et qu'il tombe peu de neige, les tiques peuvent cependant rester actives...
En dehors du littoral méditerranéen, et des zones au-dessus de 1 500 mètres d'altitude, on retrouve la maladie partout en France, mais elle est plus fréquente dans les régions boisées, en particulier dans l'Est et le Centre de la France.
• Les signes de la maladie...
La maladie évolue en trois phases, séparées par des périodes où il n'y a plus de signes de la maladie, qui reste pourtant bien présente :
→ Phase primaire : Apparition d'une plaque rouge, appelée érythème migrant, autour du point de piqûre, quelques jours ou quelques semaines après la morsure de tique. En l'absence de traitement, cet érythème évolue pendant quelques semaines, puis disparait tout seul. Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant que le danger est écarté !
→ Phase secondaire : S'il n'y a pas eu d'érythème migrant, ou si celui-ci est passé inaperçu, d'autres symptômes peuvent en effet apparaître quelques semaines ou quelques mois après la piqûre, pouvant révéler la maladie : faiblesse ou fatigue extrême, douleurs articulaires et musculaires, maux de tête, paralysies et engourdissements, éruptions cutanées...
→ Phase tertiaire : En l'absence de traitement, plusieurs mois ou plusieurs années après le début de l'infection, les troubles précédemment cités en phase secondaire peuvent devenir chroniques.
• En cas de piqûre de tique...
→ Retirer la tique le plus rapidement possible. Dans l'idéal, avant les 24 premières heures de fixation, car plus la tique reste fixée longtemps sur la peau, plus le risque de transmission de la bactérie augmente.
On ne retire pas une tique n'importe comment, car il est important de ne pas casser la tête (le rostre) de l'insecte, pour qu'elle ne reste pas dans dans la peau. Il faut faire attention aussi de ne pas comprimer l'abdomen de l'insecte, sinon il risque de régurgiter sa salive. Or, c'est par la salive que la bactérie se transmet. Il faut donc utiliser :
. un tire-tique, qui est une pince spéciale que l'on trouve en pharmacie (voilà un petit accessoire à moins de 10 euros qu'il peut être bien utile d'avoir dans sa trousse de secours, dans le sac-à-dos...) : avec le tire-tique, on saisit la tête de la tique et on tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, jusqu'à ce que la tique se décroche.
. une pince fine, si on n'a pas de tire-tique : pour éviter que le contact du froid fasse régurgiter sa salive à la tique, chauffer d'abord la pince avec la main ou à l'eau tiède. Enfoncer ensuite la pince dans la peau afin de bien prendre la tête de la tique avec le bout de la pince. Enlèver la tique en tirant doucement vers le haut.
Attention : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne faut pas essayer d'endormir la tique avec de l’éther, de l’alcool ou tout autre produit, car cela risquerait de faire régurgiter la tique et ainsi d'accroître le risque d'infection, puisque la transmission de la bactérie se fait par la salive de la tique.
→ Après arrachage, désinfecter le point de piqûre de la tique.
→ Surveiller la zone de la piqûre dans les semaines qui suivent.
→ Si vous constatez une rougeur qui s'étend sur le corps, de la fièvre, ou bien si tout autre signe précédemment cité apparait, consultez un médecin sans tarder. Et pas de panique : il existe un traitement antibiotique efficace qui, s'il est donné suffisamment tôt, permet d'éviter toute complication.
• Quelques conseils de prévention...
Pour se protéger des risques de morsure de tique, pour toutes promenades dans les environnements à risque, il est conseillé :
- de marcher au milieu des sentiers et d'essayer de ne pas frôler les herbes hautes ni les feuilles des arbres,
- de porter des chaussures qui couvrent tout le pied et non des sandales ou des chaussures à bout ouvert,
- de porter des vêtements couvrant les bras, les jambes et le cou, et de ne pas hésiter à enfiler le bas du pantalon dans les chaussettes,
- de porter des vêtements de couleur claire, car il est plus facile d'y repérer les tiques qui pourraient se déplacer dessus.
- d'utiliser éventuellement des répulsifs contre les insectes (dans ce cas, respecter les contre-indications).
- d'inspecter minutieusement tout le corps au retour de la balade, sans oublier le cuir chevelu. Une piqûre de tique n'est pas douloureuse, aussi on peut tout à fait se faire piquer par une tique sans s'en rendre compte, et ne pas voir l'acarien si on n'y prête pas attention...
Les sentiers de randonnées nous conduisent parfois dans
des milieux à risque, comme ici les herbes hautes, et on
ne pense pas forcément aux tiques à ce moment-là...
• En résumé...
→ Se renseigner sur les zones à risque si vous projetez un séjour randos hors de France.
→ Se protéger un maximum dans les zones à risque, et inspecter toute la famille au retour des randonnées.
→ En cas de piqûre de tique : retirer la tique, désinfecter et surveiller dans les jours et les semaines qui suivent. Consulter un médecin si une rougeur apparaît et s'étend sur le corps.
→ En l'absence de piqûre de tique constatée : consulter un médecin quand même si vous voyez apparaître une rougeur qui s'étend sur le corps. Pour ne pas passer à côté, penser à évoquer la maladie de Lyme auprès de votre médecin en cas d'un ou de plusieurs symptômes évoqués plus haut..
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Lorsqu'il était à l'école primaire, en sortant de la douche, j'ai vu une fois une tique accrochée au bras de Jérémie. Il revenait d'une sortie scolaire dans un bois... Nous avons bien évidemment ôté la tique, désinfecté, puis surveillé les jours suivants.
Et vous, les tiques, vous connaissez ?
Passe une douce journée. Merci pour toutes ces infos utiles. Bises et à bientôt
Mais ton article est vraiment très bien pour attirer l'attention sur ce problème, et aussi l'importance de bien vérifier toutes les parties du corps après une sortie nature, y compris celles qui sont cachées.
Personnellement je n'ai jamais vu cette bestiole, mais ma belle-soeur a du subir un traitement car elle en avait une sur le cuir chevelu. Le traitement était assez strict, mais tout s'est bien passé et, comme elle a consulté très rapidement, tout s'est bien terminé.
Mais je pense que ceux qui ont vu le reportage de France 5 à ce sujet il y a un an ou deux s'en souviennent encore : les séquelles pour certaines personnes sont très très invalidantes. L'une d'elles soulignait le fait qu'en France on parle trop peu de ce risque qu'on prend sans le savoir, et aurait souhaité des mises en garde à l'entrée des lieux de promenade où on peut les croiser.
L'institutrice avec son téléphone portable comme mémoire immédiate m'avait bouleversée...
J'en apprends, j'ignorais tout de la maladie dont tu parles ! Gloups
Heureusement que je suis sur le littoral méditerranéen ou au-dessus de 1500 m d'altitude !
Je suis la propriétaire de Cimba. J'ai lu ton commentaire chez Sophie et je suis donc venue lire cet article très bien écrit. Ce que tu n'as pas cité dans les effets, ce sont les atteintes neurologiques. Et pour les avoir, il n'est pas obligatoire d'avoir été mordu plusieurs mois auparavant. Cimba a été infecté début mai (on l'a su grâce aux prises de sang et au niveau des anticorps), et il est bien atteint sur ce plan. On espère que cela ne soit pas irréversible.
Bonne fin de journée!
Effectivement les symptômes n'apparaissent pas forcément que plusieurs mois après la piqûre. Comme il est indiqué, dans la phase secondaire, ils peuvent apparaître "quelques semaines ou quelques mois après la piqûre". C'est apparemment variable selon les cas...
Par contre ce que je ne savais pas c'est qu'il soit possible de dater l'infection grâce aux prises de sang et au niveau des anticorps... Il me semblait que le corps médical avait bien du mal à diagnostiquer la maladie de Lyme...
Concernant Cimba j'espère de tout coeur que tout va aller au mieux, et le plus rapidement possible. La guérison est cependant parfois assez longue. Patience donc, le principal étant qu'il guérisse Puis-je te demander depuis quand sont apparus les symptômes de Cimba, et ce que ça lui fait concrètement ? Que fait-il qu'il ne faisait pas avant, ou que ne fait-il plus ? Et puisque les symptômes sont apparus rapidement, Cimba a donc pu être pris en charge et soigné plus rapidement, et c'est sans doute bien mieux que si ça avait traîné et que les symptômes étaient apparus tardivement, non ? Et d'ailleurs, les traitements sont-ils similaires que pour nous ? Cimba est-il soigné avec des antibiotiques ?
En tout cas c'est un chien absolument magnifique, une vrai beauté, et très photogénique en plus ! J'ai adoré les photos de Sophie, et bien sûr aussitôt je suis allée voir les tiennes aussi. Même si je n'ai pas laissé de commentaires sur le moment, j'ai beaucoup aimé aussi ta version en noir et blanc ! Des photos comme les tiennes et celles de Sophie, moi ça me fait rêver !
En tout cas merci beaucoup pour avoir pris le temps d'intervenir ici avec ton témoignage, et beau week-end avec Cimba !
C'est vrai que le corps médical a beaucoup de mal à diagnostiquer cette maladie. Cimba a eu la chance d'avoir un excellent vétérinaire qui a de suite pensé à cette maladie en voyant ses symptômes physiques et comportementaux .
Une première analyse va t'indiquer, par le taux d'anticorps, si le chien a été en contact avec la maladie. La deuxième prise de sang, toujours avec le taux d'anticorps, si ceux-ci sont plus élevés que l'analyse précédente, permet de dater approximativeme nt quand le chien a été contaminé. Pour te donner l'exemple de Cimba, sa première analyse à montré un taux d'anticorps à 320 alors que la mesure normale doit être inférieure à 80. Un mois après, le taux d'anticorps affichait 640, il avait doublé en un mois et c'est un taux énorme, ce qui veut dire que Cimba est bien malade et que son organisme est en pleine lutte pour combattre la maladie au moment ou la prise de sang a été faite.
Pour répondre à tes questions, j'ai crée une page pour Cimba, qui te montrera des vidéos de son état. C'est une page que j'actualise chaque mois pour tenir les gens informés de son état. Après avoir vu cette page, si tu as d'autres questions n'hésites pas à les poser et j'y répondrai avec plaisir.
www.gayanature.com/.../
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